2019.04.15 - Cours public MDT - Fabriques numériques, action publique et territoire : en quête des living labs, fablabs et hackerspaces : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 24 avril 2019 à 10:42
Description
Flavie Ferchaud, chercheuse post-doctorante à l’Université de Lille, y exposera certains des résultats de sa thèse de doctorat.
Cette conférence part du constat de l’incorporation d’objets appelés « fablab », « hackerspace » ou « living lab » dans les politiques publiques. Le déploiement démultiplié de ces nouveaux « lieux » au coeur ou aux marges de l'action publique des collectivités, s’accompagne d'une sémantique associant l'innovation, l'entrepreneuriat, la flexibilité et la créativité. Il s’agira de montrer qu'au-delà de ces effets rhétoriques et de la fascination qu'ils exercent (mais qui s'explique), ces objets de politiques publiques constituent une des réalités de l'action métropolitaine, sous différents registres et modalités.
La conférence se déroulera le lundi 15 avril (12 h 15 - 14 h 00), Genève, 3DD Espace de concertation.
Présentation de son travail de thèse : Cette thèse part du constat de l’incorporation d’objets appelés « fablab », « hackerspace » ou « living lab » dans les politiques publiques. Le déploiement démultiplié de ces nouveaux « lieux » au coeur ou aux marges de l'action publique des collectivités, s’accompagne d'une sémantique associant l'innovation, l'entrepreneuriat, la flexibilité et la créativité. Cette thèse démontre qu'au-delà de ces effets rhétoriques et de la fascination qu'ils exercent (mais qui s'explique), ces objets de politiques publiques constituent une des réalités de l'action métropolitaine, sous différents registres et modalités. En se distançant des discours laudatifs qui accompagnent leur émergence, la thèse fait de l'analyse de leurs rapports au territoire et de leurs prises avec les dynamiques de l'espace urbain son objet central. La prise en compte de la complexité de l’objet de recherche et de son inscription dans une action publique en constant changement impose de s’intéresser aux logiques de l’espace propres à la géographie et l’aménagement et de recourir aux apports d’autres disciplines, telles que la sociologie et la science politique. L’enquête articule des espaces, des temps et des méthodes d’enquête différentes. À une première enquête en France portant sur les hackerspaces, les fablabs et les living labs succède une enquête comparative à l'échelle européenne (Rennes et Toulouse en France, Gand en Belgique). La thèse expose et décrypte les promesses portées par ces lieux. Des tensions sont mises en évidence, l'une, majeure, les situant entre héritage de la contre-culture, processus de normalisation et de « récupération ». Ces tensions constituent les fils directeurs de la thèse : elles traversent l’inscription des dispositifs d’expérimentation et de fabrication numérique dans un contexte de mutations spécifiques aux villes contemporaines. La thèse éclaire également, en s'appuyant sur les notions de « monde social », de « communs » et de « communs urbains », leurs dynamiques sociales. Démontant en partie les représentations enthousiastes dont fablabs, hackerspaces et living labs restent majoritairement l’objet, la thèse relativise leur portée en termes d’intégration et d’ouverture, autant que leur rôle dans la transformation des politiques urbaines locales.
Documentation
Flavie Ferchaud (ESO – Université Rennes 2 ; TVES, Universités de Lille Celui qui fait décide, Fablab et hackerspaces, place et modalités de la décision collective
Prises de notes
- Thèse ne géographie avec un parcours en science politique
- La thèse retrouve cette pluridisciplinarité
- Dispositif d’enquête compliqué, car l’objet l’est
- Première phase exploratoire entre 2014 et 2015 entre Rennes et Toulouse.
- En février 2015, j’ai fait un tour de France en interviewant les acteurs des Fablabs, des livingLab. (12 villes)
- Septembre 2015 3 territoires ont été privilégiés : Rennes Toulouse et Gand.
- Près de 155 entretiens d’une durée d’une heure approximativement.
- L’enquête s’est doublée d’une observation des listes de diffusions sur internet
- Choix des villes
- Rennes : Car lieu de la Thèse et contrat CIFRE avec Rennes Métropole
- Toulouse : Première ville à créer un Fablab en 2009
- Gand : Ville comparable à Rennes et enquête en Région flamande Belge
- Thèse porte sur les Fablabs, hackerspace et livingLab
- 3 dispositifs ou les notions d’expérimentation, de prototypage et d’apprentissage Test/erreur
- Fablab et Hackerspace se rassemblent autour des notions de bricolage.
- L’historique du Fablab avec au départ Niels Gershenfeld du Massachussetts Institute of Technology
- La charter du Mit publié au début n’est plus vraiment suivie.
- Les fab labs ont des formes multiples en termes d’intention, de Modèle économique, de public.
- En 2017 il y avait près de 1078 fab labs.
- Les hackerspaces sont apparus à la fin des années 80 sous forme de club. Des clubs centrés sur la programmation informatique. Aujourd’hui le tout se rassemble autour du hacking (articulation entre artisanat et ruse – Coleman 2016)
- Également il y a une dimension d’autogestion
- 1326 hackerspaces en 2017
- Mention de Michel Lallement, l’âge du faire : Ces dispositifs font partie des hackers/mackers autour d’une activité primaire dotée de technologies structurées à l’aide de communauté et de réseau.
- La décision collective n’est pas abordée de front dans sa thèse.
- Définition de la décision collective Novak et Urfalino.
- Dans les fab labs Hackerspace : Quelles décisions, comment sont-elles privés, à qui s’imposent-elles.
- La thèse était sur la portée territoriale de ces dispositifs
- L’ancrage variait en fonction de la stabilisation du modèle
- Ces dispositifs émergent autour de dynamique international et petit à petit s’inscrivent dans le territoire et comment peuvent-ils être ressourcés.
- Résultat : Les dispositifs sont hors-sol peu en lien avec la population
- Dynamique international
- Décision doivent être prise pour adapter ces valeurs, aux normes, aux territoires
- Les hackerspaces sont structurés en réseau, mais de manière informelle, mais avec des valeurs structurantes. L’étiquette hackerspace implique une distance avec l’institution.
- On est face à un discours homogène : on est indépendant, autonome, on ne répond pas aux appels à projets, etc. les dispositifs s’autodénomme Hackerspaces. Il y a une non-relation aux institutions.
- Les décisions collectives ont trait au fonctionnement du dispositif : accès, rangement, horaires
- Les fab labs les normes sont formalisées avec la chartre qui pose la question des prestations commerciale. Des normes qui sont molles, car partiellement suivies.
- Des décisions difficiles à prendre, car souvent remise ne cause, sujette à débat et rarement tranché. Ça aboutit à des ambiguïtés.
- Les décisions difficiles à prendre :
- ouverture au grand public ou communauté restreinte
- La place de l’argent
- Relations aux institutions
- Ces ambiguïtés sont en lien avec l’utopie numérique (formule de Fred Turner) = articulation des mvt contre-culturels, les pionniers du numérique, la recherche industrielle.
- Forte résonnance dans cette utopie entre les discours et les pratiques.
- Des questionnements qui entrainent des discussions et des tensions entre les membres de ces dispositifs et aussi entre groupes membres des dispositifs. Les fab labs critiquant les hackerspace. Les hackerspace qui ont des mots très dur sur les fab labs. Des tensions qui traversent l’ensemble du mouvement des hackers/makers.
- Exemple du dépôt de la marque Fablab. Sur l’appel à projets de Fleure Pellerin qui a suscité des tensions.
- Sur les modalités de la prise de décision collective, elle renvoie à la gouvernance des dispositifs.
- Sur la prise de décision dans les fab labs : La règle du consensus, mais à l’intérieur des membres cofondateurs du fablabs. Ce n’est pas avec l’ensemble des usagers.
- À Rennes la collectivité à voulu rassembler les fab labs avec une chartre écrite par la métropole.
- À Gand c’est une structure mi-asso mi-entreprise qui met en place les techniques de l’holacratie.
À* Toulouse prise de décision classique par le bureau de l’association ou en assemblé général
- Revendication des membres pour plus de décisions collectives. Dans les hackerspaces une situation qui est plus homogène. Un décalage entre les discours et la pratique. À plusieurs reprises l’expression : on a qu’une seule règle est qu’il n’y en a pas. Mais comment vous faites pour décider?
- À Rennes c’est informel
- À Gand il convoque une réunion et la règle est le consensus
- Mais dans le fond la réponse c’est : celui qui fait décide. Do-ocratie
- C’est difficile de saisir cette question dans ces lieux, car ça a a trait au faire.
- Ces dispositifs ont une réalité forte sur Internet. Une part importante de ce qu’il se passe se déroule sur internet. Des personnes qui contribuent sans habiter le lieu.
- Au cours des entretiens le sentiment est que ce qui prime est le faire. La question de la prise de décision est vraiment très discutée lors d’événement
- Certaines décisions suturent le mouvement hackers par exemple le fait que les Fablabs suivent les incitations des collectivités territoriales et ça structure le mouvement
- Paradoxe : En Occitanie, la collectivité veut être la première Fabrégion de France
Présentation
Enregistrement du cours