2019.01.30 - DESINFOX-DESINTOX échanges publics : Différence entre versions

De Wiki 3DD - Espace de concertation
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=== '''Points-clés des échanges de la réunion de co-réflexions du 30.1.2019''' ===
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Peu avant notre réunion, l’IMI (Institute for Media Initiative) basé à l’EPFL nous a informés que notre pré-projet n’avait pas été retenu, parce que « le périmètre du projet était très large, qu’une partie importante des objectifs concernait des partenaires non académiques et que les objectifs scientifiques n’étaient pas suffisamment étayés ». Mounir Krichane de l’IMI a par ailleurs indiqué qu’il voyait un intérêt pour notre démarche dans le cadre d’événements ouverts au public.
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'''La co-réflexion a dès lors porté sur l’importance des enjeux évoqués''' (infox + éducation aux médias et aux images) et sur l’utilité de mettre sur pied un service s’appuyant sur des outils d’intelligence artificielle, 1) apte à éclairer les stratégies de propagande et 2) à révéler les éléments trafiqués dans les images fixes ou mobiles, 3) bénéficiant aux médias, aux institutions publiques et à un large public.
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Les échanges ont fait ressortir '''qu’un service ou une application informatique est une visée clé'''. Car qu’adviendra-t-il du vivre ensemble, si nous doutons de tout face à une image ou à une information ?
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'''Traiter de l’image apparaît comme prioritaire''', et ce qui est proposé de manière disparate (éducation p.ex.) ne peut suffire, étant donné le rôle que jouent les messages visuels à l’heure des réseaux sociaux. Un indicateur probant :  l’estime de soi des jeunes se détériore depuis trois décennies et les enfants sont aussi touchés (études OMS). Les synergies entre acteurs (éducation, santé, société civile) et de nouveaux engagements sont donc essentiels.[[Fichier:XFA A1930-04588(c)F Piraud.jpg|vignette|291x291px|alt= la photographie de Fabrice Piraud]]'''Les stéréotypes et les retouches visuelles''' faisant partie de l’infox (ces messages contiennent en effet du vrai, mais faussent aussi notre regard sur la réalité), il conviendra au niveau informatique d’'''inventorier ce qui existe''' pour repérer la retouche sur image ou vidéo, éclairant aussi les chemins de l’infox.
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Pour rappel''', les services informatiques s’appuient sur un réseau de personnes''', spécialistes ou non. Il s’agit donc de coopérer avec différentes personnes et institutions, créant ainsi des ponts vers la cité.
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=== '''Contenus du projet reformulé''' ===
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==== '''DESINFOX / DESINTOX – des outils pour interroger l’infox''' ====
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'''Contexte et objectifs''' - A l’heure de l’infox, des photos et vidéos trafiquées, nos repères sont mis à mal dans tous les domaines de notre vie, fragilisant le vivre ensemble. Depuis quarante ans de nouvelles technologies, nous vivons dans un monde d’images démultipliées qui nous pénètrent sans demander notre permission, façonnant nos rêves et nos idéaux. Confrontés à des modèles extrêmes, l’estime de soi des jeunes et des enfants se dégrade depuis trois décennies.
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C’est pourquoi éclairer les chemins de l’infox, tout en renforçant l’éducation aux médias et aux images est devenu un enjeu majeur de citoyenneté et de bien-être au 21<sup>e</sup> siècle. Car l’infox partage de nombreux points communs avec la publicité ou les portraits retouchés  sur les réseaux sociaux, en jouant sur des mises en scènes pour éveiller nos émotions et endormir notre sens critique. Ce défi est à relever par des synergies entre acteurs sociaux (éducation, santé, société civile) localement et globalement. Le but est d’offrir des outils pratiques et accessibles pour interroger l’information visuelle à tout âge, cultivant ainsi un espace de choix et de liberté.
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La fondation images et société a pris l’initiative de ce projet, après avoir pris connaissance de l’appel à projets de l’IMI (Initiative for Media Innovation) dans le cadre d’échanges réguliers avec l’Université de Genève à différents niveaux hiérarchiques. Convaincus de l’importance des enjeux précités, et qui sont au cœur des activités de « décod’image » que nous proposons depuis trois décennies à différents publics (musée, école, santé, loisir, entreprise), nous souhaitons porter ce projet à co-développer, afin de valoriser l’approche transversale et la réflexion créative propre à l’espace de concertation 3DD où nous nous sommes réunis le 30.1.2019.
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Version du 11 février 2019 à 18:36

Description

L’invitation à la réflexion porte sur le développement du projet DESINFOX / DESINTOX visant à révéler et visualiser les stratégies de propagande et d’influence pour éclairer les chemins de l’information. Ce projet se situe dans l’actualité des fake news. Il a été soumis à l’IMI (Initiative for Media Innovation) basé à l’EPFL et réunissant le monde académique, les médias et l’industrie.

  • 18h00 – 18h15 - Accueil
  • 18h15 – 18h45 - Introduction et tour de table
  • 18h45 – 19h30 - Réflexion participative sur les objectifs du projet (plénière)
  • 19h30 – 19h45 - Visualisation de la réflexion collective et synthèse (plénière)
  • 19h45 – 20h30 - Echanges thématiques (en groupe)
  • 20h30 – 20h45 - Restitution des échanges thématiques (plénière)
  • 20h45 – 21h00 - Conclusions et prochains pas (réunion du 12 février 2019 pour les personnes intéressées)

Appel à projet de l'IMI

Pré-projet pour IMI (Initiative for Media Innovation)

  • Désinfox/désintox*

révéler et visualiser les stratégies de propagande et d’influence pour éclairer les chemins de l’information (le titre évoluera peut-être durant les échanges de début 2019 )

Partenaires

Le porteur de projet à l’UNIGE est Antoine Burret, Centre Universitaire Informatique, Institut de Science des Services. Les partenaires associés (Personnes impliquées et personnes ressource en fin de document) : • RTS proposition de l’IMI et nous démarcherons plus avant en janvier 2019 • Fondation images et société savoir voir pour mieux choisir (www.imagesetsociete.org) • 3DD espace de concertation (https://3ddge.ch/hub/) • Ideavox.org propulsion de l’open source au service de la société et du bien vivre ensemble • Free IT Foundation à but non lucratif pour le développement de technologies open source (freeit.world)

Objectifs

• Co-développer des services numériques et des technologies en open source aptes à prévenir et enrayer la manipulation des informations, en éclairant les stratégies d’influences et de désinformation sur les réseaux sociaux et dans les médias. • Sensibiliser un public élargi à l’importance de la transparence et de la qualité des sources d’une information visuelle et textuelle, fondement d’une éducation aux images et aux médias, prérequis pour le renforcement de la démocratie. • Offrir un éclairage multiple sur la fabrication et les parcours de l’information textuelle et visuelle par un MOOC et des activités multi-publics sur la propagande et l’influence, les images, les émotions et les aléas de la perception. • Contribuer à rendre le public actif dans le processus d’interrogation de l’information.

Résultats attendus : Des services numériques open source1 à destination des étudiant-e-s et d’un public élargi dans des cadres ou settings variés, permettant de : • identifier les auteurs, les influenceurs, les nœuds de réseaux et les stratégies des auteurs d’information sur les réseaux sociaux (Fact checking) • co-designer un service numérique de reconnaissance des stéréotypes (notamment avec IA) • co-designer un service de reconnaissance des retouches visuelles (notamment avec IA) • promouvoir l’éducation à l’image et aux médias (évènements, ateliers, MOOC)

Processus

L’identification et l’élaboration des services numériques se font au travers d’un processus de co-construction multidisciplinaire et multi-institutionnel, mettant en lien des acteurs de l’université, des médias, des entreprises et des fondations, ainsi que différents acteurs de la cité. 3 étapes sont prévues :

  • Fin janvier 2019 : Causerie au 3DD - espace de concertation pour présenter l’intention à un public large, et convier les personnes intéressées à participer au processus co-créatif.
  • Mi-février 2019 : Ateliers de travail en parallèle pour finaliser le cadre de référence, les objectifs spécifiques et les résultats attendus, en vue du dépôt de projet (25 février 2019 : si la proposition de pré-projet pour une première évaluation est approuvée par l’IMI).
  • Fin mars 2019 : lancement de la coordination des premières activités de projets par le biais d’ateliers de partage de tâches et de validation des mécanismes de concertation pour le pilotage du projet.

Le processus proposé qui sera mis en œuvre, garantit une collaboration entre secteurs académique, médiatique et de l’industrie des services, reliant l’université aux acteurs de la cité, évitant l’écueil du travail ou des projets en silos. En associant dès le début du processus de réflexion planification et co-création une dimension publique, le projet s’inscrit dans une démarche d’intérêt général et citoyen.

Avec la mise à disposition des fruits de ce travail par étapes, le caractère interdisciplinaire et la portée sociétale du projet est assurée.

Budget

Le budget global envisagé est de CHF 150’000.- avec 10% pour les overheads (administration et les frais généraux), soit un budget total de CHF 165'000.-

Les partenariats envisagés permettent d’espérer des moyens supplémentaires, issus directement des partenaires ou de leurs soutiens. Une première répartition budgétaire générale prévoit 40% du budget à l’institution porteuse du projet, le reste étant réparti équitablement aux autres partenaires, en fonction des activités de projets qui seront planifiées lors de l’atelier de mi-février 2019.

Calendrier

  • Durée du projet 12 mois
  • Démarrage du projet : 1er juin 2019 (formel)
  • Séances du comité de pilotage mensuelles ou bimestrielles (1 représentant-e de chaque partenaire)
  • Personnes impliquées
    • UNIGE 1-2 collègues d’Antoine Burret au Centre Universitaire Informatique CUI
    • Pour le MOOC, Marc Ratcliff, Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation et collègues de différentes facultés, ainsi qu’une personne de la TECFA
    • UNIGE et Etat de Genève, Patrick Genoud, Genève Lab
    • RTS personne conseillée par IMI ou résultant de nos démarches à la RTS par Agathe Chevalier
    • Fondation images et société, Eva Saro, responsable de projets et Lucas Luisoni
    • 3DD espace de concertation, Frédéric Josselin, Chef du Service Concertation, Etat de Genève
    • Ideavox et Free IT Foundation, Lionel Lourdin, entrepreneur, designer et ingénieur

Personnes ressources

Ces personnes seront contactées en priorité pour la Causerie de fin janvier 2019.

  • Fabio Lo Verso, journaliste indépendant, www.loversoconsulting.com
  • Carol Haefliger, réalisatrice indépendante, rosy lobster pictures
  • Jean-Baptiste Guillet, entrepreneur et journaliste
  • Service écoles-médias, DIP, Paul Oberson, responsable des formations
  • Jean-Claude Domenjoz http://educationauxmedias.ch
  • Ville de Genève, Guillaume Renevey, département de la culture et du sport, Ville de Genève

Document consultés

Documentation de l'atelier

Points-clés des échanges de la réunion de co-réflexions du 30.1.2019

Peu avant notre réunion, l’IMI (Institute for Media Initiative) basé à l’EPFL nous a informés que notre pré-projet n’avait pas été retenu, parce que « le périmètre du projet était très large, qu’une partie importante des objectifs concernait des partenaires non académiques et que les objectifs scientifiques n’étaient pas suffisamment étayés ». Mounir Krichane de l’IMI a par ailleurs indiqué qu’il voyait un intérêt pour notre démarche dans le cadre d’événements ouverts au public.

La co-réflexion a dès lors porté sur l’importance des enjeux évoqués (infox + éducation aux médias et aux images) et sur l’utilité de mettre sur pied un service s’appuyant sur des outils d’intelligence artificielle, 1) apte à éclairer les stratégies de propagande et 2) à révéler les éléments trafiqués dans les images fixes ou mobiles, 3) bénéficiant aux médias, aux institutions publiques et à un large public.

Les échanges ont fait ressortir qu’un service ou une application informatique est une visée clé. Car qu’adviendra-t-il du vivre ensemble, si nous doutons de tout face à une image ou à une information ?

Traiter de l’image apparaît comme prioritaire, et ce qui est proposé de manière disparate (éducation p.ex.) ne peut suffire, étant donné le rôle que jouent les messages visuels à l’heure des réseaux sociaux. Un indicateur probant : l’estime de soi des jeunes se détériore depuis trois décennies et les enfants sont aussi touchés (études OMS). Les synergies entre acteurs (éducation, santé, société civile) et de nouveaux engagements sont donc essentiels.
 la photographie de Fabrice Piraud
Les stéréotypes et les retouches visuelles faisant partie de l’infox (ces messages contiennent en effet du vrai, mais faussent aussi notre regard sur la réalité), il conviendra au niveau informatique d’inventorier ce qui existe pour repérer la retouche sur image ou vidéo, éclairant aussi les chemins de l’infox.

Pour rappel, les services informatiques s’appuient sur un réseau de personnes, spécialistes ou non. Il s’agit donc de coopérer avec différentes personnes et institutions, créant ainsi des ponts vers la cité.

Contenus du projet reformulé

DESINFOX / DESINTOX – des outils pour interroger l’infox

Contexte et objectifs - A l’heure de l’infox, des photos et vidéos trafiquées, nos repères sont mis à mal dans tous les domaines de notre vie, fragilisant le vivre ensemble. Depuis quarante ans de nouvelles technologies, nous vivons dans un monde d’images démultipliées qui nous pénètrent sans demander notre permission, façonnant nos rêves et nos idéaux. Confrontés à des modèles extrêmes, l’estime de soi des jeunes et des enfants se dégrade depuis trois décennies.

C’est pourquoi éclairer les chemins de l’infox, tout en renforçant l’éducation aux médias et aux images est devenu un enjeu majeur de citoyenneté et de bien-être au 21e siècle. Car l’infox partage de nombreux points communs avec la publicité ou les portraits retouchés sur les réseaux sociaux, en jouant sur des mises en scènes pour éveiller nos émotions et endormir notre sens critique. Ce défi est à relever par des synergies entre acteurs sociaux (éducation, santé, société civile) localement et globalement. Le but est d’offrir des outils pratiques et accessibles pour interroger l’information visuelle à tout âge, cultivant ainsi un espace de choix et de liberté.

La fondation images et société a pris l’initiative de ce projet, après avoir pris connaissance de l’appel à projets de l’IMI (Initiative for Media Innovation) dans le cadre d’échanges réguliers avec l’Université de Genève à différents niveaux hiérarchiques. Convaincus de l’importance des enjeux précités, et qui sont au cœur des activités de « décod’image » que nous proposons depuis trois décennies à différents publics (musée, école, santé, loisir, entreprise), nous souhaitons porter ce projet à co-développer, afin de valoriser l’approche transversale et la réflexion créative propre à l’espace de concertation 3DD où nous nous sommes réunis le 30.1.2019.

Photos

XFA A1930-04590(c)F Piraud.jpg

Participants

Liste des participant-e-s de l’atelier de co-réflexion du 30.1.2019
Qui Domaine de compétences et intérêts
Burret Antoine Centre universitaire d’informatique
Lourdin Lionel Ideavox.org + Free IT Foundation
Ratcliff Marc Historien des sciences
Saro-Nydegger Eva Fondation images et société
Luisoni Lucas Fondation images et société
Fehlmann Rielle Laurence Intérêt pour les questions de santé et le rôle de l’image média dans les questions d’estime de soi des jeunes
Cabrera Georges Photo-journaliste
Conne Pierre Institut National de Genève
Domenjoz Jean-Claude Expert éducation aux médias

http://educationauxmedias.ch/presentation/

Marques Bruno Marketing et communication
Neuburger Robert Psychiatre, dernier livre « Paroles perverses »
Piraud Fabrice Photographe
Tzvetelina Isabelle Psychologue
Vionnet Catherine Maison de quartier des Eaux-Vives

Ressources