2017.11.28 - Retour sur le meetup GeneveLab : Urbanisme participatif : vers une citoyenneté augmentée

De Wiki 3DD - Espace de concertation

Contexte

Date : mardi 28 novembre 2017

Horaire : 12:15 à 13:45

Organisateur : Genève Lab. Genève Lab est le laboratoire d'innovation publique de l'administration genevoise. Il est associé au Collège des secrétaires généraux et à la Chancellerie d’État pour favoriser les échanges entre TOUS les acteurs de l'innovation du canton.

Voir l'invitation : 2017.11.28 - GeneveLab : Urbanisme participatif : vers une citoyenneté augmentée

Format

Les Genève Lab Meetup sont dorénavant associés aux "déjeuners de l'innovation" organisés par le Collège des secrétaires généraux et par la Chancellerie de l’État de Genève. L'objectif est de favoriser les échanges entre TOUS les acteurs de l'innovation publique du canton. 

Public 

Société civile et des personnes de l'administration invités au lunch de l'innovation organisé par le collège des secrétaires généraux et la chancellerie d’État

Présentation

L'obligation de concertation faite à Genève aux acteurs de l'urbanisme les oblige à questionner leurs métiers et par là à se réinventer et à innover. La voie choisie par l'office de l'urbanisme du canton s'appuie sur plusieurs leviers de l'innovation qui placent l'humain au centre dans une logique d'implication citoyenne.

Frédéric Josselin partagera avec nous cette démarche d'innovation dans laquelle le Genève Lab se reconnaît tout à fait. Il nous donnera surtout l'occasion de débattre des options choisies et d'imaginer comment les ouvrir encore plus à la société civile.

Le Meetup du 28 novembre nous permettra également de découvrir le 3DD, nouvel espace de concertation du canton. Ce lieu, dédié à la ville de demain et aux démarches participatives, est conçu comme le point de rencontre de différents publics et de différents regards pour que des idées nouvelles émergent. 

Situation

C'est sur le plateau du haut que se passe la séance. Près de 40 chaises sont positionnées en rang d’oignon devant une projection d'écran. Il y a environ 25 personnes

Prise de notes

Introduction

Patrick Genoud prend le premier la parole et présente le GeneveLab :

"Le GeneveLab est une petite structure qui à vocation à accompagner l'administration dans sa transition numérique. Pour ce faire GenèveLab s'appuie sur des démarches qui font la part belle à la co-création, à la multi-disciplinarité et actionne les leviers du prototypage avec des méthode issu du design thinking.

On capitalise sur un écosystème interne et externe. Parmi les membres il y a les gens de l'office de l'urbanisme mais aussi un réseau européen de living lab.

Aujourd’hui c’est le 5ème meetup organisé par GeneveLab. Le format change un peu. Le but est d'échanger avec la société civile mais aussi avec le Collège des secrétaires généraux et par la Chancellerie de l’État de Genève. Dans les prochains meetup, nous allons continuer de nous balader dans le secteur public, dans la société civile"

Christian Goumaz, Secrétaire général du DALE prend ensuite la parole :

"Effectivement le collège des secrétaires généraux se préoccupe aussi d'innovation dans l'administration, car il faut que l'administration s'adapte et soit à l'écoute des citoyens. On a vu les démarches du GeneveLab et on s'est dit qu'il était sage de converger. C’est pourquoi nous avons décidé de participer à ces rencontres. Notre public cible était destiné à l'interne mais s'ouvrir à un public plus large est une opportunité.  On souhaite éviter que l’administration renouvèle ce qu'elle à toujours fait (haut vers bas). Il faut être là l'écoute de l'intelligence de nos citoyens. Il faut éviter de cloisonner. Aujourd'hui il faut élargir. Et cette démarche nous semble porteuse."

Patrick Genoud reprend la parole et présente le programme à suivre. Frédéric Josselin du DALE fera une présentation intitulée Urbanisme participatif: vers une citoyenneté augmentée. Elle sera suivi d’une trentaine de minutes d'échange avec la salle.   

Urbanisme participatif: vers une citoyenneté augmentée

  • Le contexte de notre action est une transformation territoriale très forte, une forte mutation sociétal liée au numérique, et l’obligation légale de concertation. Du point de vue du service qui à la charge de la mise en œuvre des processus participatif et notamment de la concertation cela constitue une opportunité de générer une forme centre de compétence départementale car les projets urbains sont par nature pluridiciplinaires.    
  • Le DALE vise à répondre au défi du logement, des transports locaux et régionaux et à la ville durable. Pour cela on agit en permanence à différentes échelle. On discute de ce qui va se passer en 2040, des problématiques de mise en place de démarche participative transfrontalière (par exemple avec la liaison ferroviaire :CEVA) mais aussi des 10 grands projets d'aménagement du territoire.   
  •  Les chiffres de notre territoire sont connu avec une présence des territoires agricoles fortes. Le territoire fonctionnel a depuis longtemps dépasser l'échelle cantonale.
  • La réalité est les 45 projets de quartier nécessite des démarches participatives. En 2016 il y a eu 120 démarches. Avant l'obligation légale il n'avait pas ces démarches.    
  • La mutation territoriale est peu ou mal perçu par les citoyens. Les citoyens s'exprime en particulier sur de la défense de droit mais c'est aussi valable pour les professionnels. C’est un signe de la nécessaire évolution.  
  • Les urbanistes et les architectes doivent faire différemment que comment ils ont été formé. Un urbaniste passe ses journée couché par terre sur les maquette.    
  • Avec le changement de loi sur la concertation, les obligations change dans les rapports entre État et citoyens.   
  • On ne nous a pas dit comment faire mais on nous a délimité des publics.   
  •  On doit arriver sur des logiques d'inclusion d’une nouvelle dialectique entre savoir professionnels et savoir amateur.   
  • On ne sait pas ce que les gens veulent dans les démarches de participation et on a eu beaucoup de recours.   
  •  On est passé d’une conduite de projet seul à une conduite de projet avec d'autres.   
  •  D’une Politique Publique qui fait pour à une Politique Publique qui fait pour et avec.
  • L'acculturation est nécessaire pour les professionnels et aussi pour les citoyens.    
  • L'obligation de concertation fait que les collègues de l'état se retrouve en front office.   
  • La question de la citoyenneté augmenté pose des questions. Il n'y a pas de modèle uniques mais des modèles contextuelles. 
  • Les enjeux sont au niveau de l'information. La qualité des informations et leurs communication
  • Genève est un territoire de référence sur l'urbanisme participatif. C'est le seul territoire qui s'est imposé ce cadre.
  • Cela impose de nouvelle pratique par exemple avec sur le site de l’État un onglet : Participer à un projet participatif
  • On apparaît sur les réseaux sociaux mais c’est un début timide d’avoir un auditoire élargie.
  • Nous avons créé une application web au service de l'implication citoyenne pour suivre les démarches de concertation. 
  • Nous avons des cadres partenariales avec le milieux académique HES-SO UNIGE et EPFL pour faire des recherche.
  • Des recherches ont été réalisées notamment : La participation à Grosselin ; Projet Data Concertation ; Recherche sur les métiers de l'urbanisme
  • On travail avec le SITG sur la thématique SmartGéoData. On pose la question de savoir dans quelle mesure on pourrait créer des services utiles pour que l'information soit capitalisé localement.
  • Ex. Les problème posé par WAZE Google par rapport au nécessité de désengorgement observé par la SITG
  • On a créé le lieu le 3dd qui accueil ce meetup. Le 3DD est dédiée à la question participative dans les projets urbains. C’est un lieu dédiée et labellisé par la Confédération. Ce lieu qui est permis par le DALE est a l’intention de travailler sur une nouvelle position de l'état pour favoriser des échanges et des innovations. 
  • Les questions que souhaite explorer le 3DD : Quelle Genève voulons-nous demain? Quelle qualité de vie dans nos futurs quartiers? Quelles places pour nous, citoyens?
  • A la question de savoir si l’on doit accompagner le changement, je dis que l’on est rentré dans un temps d'adaptation permanente. L'innovation n'a de sens que si elle sert un projet de société
  • Le retour du citoyen dans sa capacité d'agir n'est ni une chance ni une menace mais une réalité.

Questions / Réponses

  • Sur la présentation il y a une slide qui liste les différents acteurs de la concertation. Mais où sont les PME? 

Ce n'est pas exclusif, la slide montrait la base légale. La loi présente les typologie mais n’approfondit pas. Par exemple qu'elle est la limite de ce qu'est un voisin. Il n' a pas de notion de périmètre. C'est à l'appréciation.  On doit faire en sorte de n'oublier personnes pour ne pas avoir un recourt pour défaut. Il faut après mettre en place des démarches plus inclusives.  Un projet n'est pas long dans la production mais dans la conception urbaine car il faut du temps. Ne serait-ce qu'au niveau de l'acceptation sociale. 

On fait de la concertation sur des projets qui sortiront de terre dans le future. Hors je ne peut pas faire de la concertation avec les habitants du future. La légitimité citoyenne de pensée son future est pleine et entière. C'est à nous d'avoir cette capacité là.

Intervention de Sylvain Ferretti, Directeur Générale de l’Office de l’Urbanisme :

"La base légale oblige sur une étape de construction de la ville. Mais notre intérêt est de savoir où on se place dans le processus. Dans les années 2000 on s'est placé à tout les niveaux décision. Là on arrive à la fin du projet de quartier. L’idée est d’être un interlocuteur pour rester en fil rouge sur la concertation pour lui donner un sens plus large sur comment embarquer l'ensemble des citoyens." 

La despatialisation est un sujet important. L'intervention de personnes d'autres quartier sur les nouveaux quartiers. Des communes s'oppose a un projet. Il y a toujours des opposants. L'idée est d'ouvrir cette boite de dialogue et de la garder ouverte.  Rétablir la confiance dans un destin collectif.

  • Question : Comment vous travailler sur la dynamique vous permettant de ne pas faire des oneshot?

Par quartier il y a une organisation territoriale de l'office. La personne en charge des projets doit être une sentinelle. Elle doit Connaitre ce qui s'y passe et sur une certaine durée. La dynamique se fait par cette connaissance fine.

  • Question : Les démarches participatives sont récentes. Quel est le retour des citoyens. 

Par exemple sur un quartier on a eu une unanimité d'opposition. Parce que c'est l'expression citoyenne non pour un désaccord sur le projets. Cela a obligé à la mise en œuvre d'une évaluation.

On va travailler la dessus avec des universitaires qui veulent faire des recherches sur l'évaluation des processus de participation à Genève. 

  • Question : C'est intéressant mais pourquoi je n'étais pas au courant ?

Si vous ne l'avez pas été c'est que vous n'êtes probablement pas concerné par ces mutations. Mais la page "participez à un projet urbain" peut vous permettre de participer à ces démarches même si vous habitez dans un quartier qui n'est pas directement concerné.

On est en train de se structurer. Le processus c'est d'inviter tout le monde. Après c'est la question de la capitalisation des données. Par exemple, je n’ai pas forcément les coordonnées de toutes les personnes qui ont été impliqué dans les concertations.

  • Question : Quand vous mettez en place un grand projet, est-ce que vous mettez en place une grande concertation ou un truc plus continu?

On définit avec un collaborateur responsable. On un processus à priori : on démarre par une séance public avec la présentation et le processus envisagé. Mais le processus est agile. Sur le temps ou sur les sujets qui émergent, il y a un chemin proposé et une adaptation contextuelle. 

  • Questions : Est-ce que vous vous appuyé sur des associations par exemple pour filtrer les acteurs etc.?

Ça peut inclure d'autres acteurs. Ça dépend de comment le projet se développe. Ça peut être plus organisé ou pas (par ex. terrain agricole). Le problème est que l’on fait de la concertation et quand les promoteurs arrivent il n 'y a plus de concertation et le projet peut changer. Donc on aimerait être là plus longtemps. Le but est de tisser une chaine de construction de la ville dans cette interaction. Un projet de quartier n'est pas qu’un Plan Localisé de Quartier. Un quartier n'attends pas un urbanisme pour être quartier. Il l'est avant et après. On doit être présent tout le long sans ce transformer en animateur socio culturelle non plus.

  • Question : Si un autre département veut mettre en place des démarches participatives est-ce qu’il peut utiliser le 3dd ?

Oui si votre réflexion a un impact territoriale. On souhaite mettre en place un cadre de réciprocité à partir d'une mise à disposition gracieuse. Que ce qui a été fait puisse enrichir le patrimoine informationnel (wiki). La documentation permet la gratuité (voir à ce sujet les discussions en cours : 24.11.17 – Discussion sur les conditions d’usage )