2017.12.11 - Les formations universitaires en urbanisme. Vers un nouveau gouvernement des corps (de métiers)? : Différence entre versions
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Les enjeux sociologique politique écologique sont autrement posés. Les métiers sont amenés à faire évoluer leurs référentiels d'action. Les formations en urbanisme doivent donner les outils pour être sensible aux évolutions, pourtant il y a de la rigidité et peu d'évolution. | Les enjeux sociologique politique écologique sont autrement posés. Les métiers sont amenés à faire évoluer leurs référentiels d'action. Les formations en urbanisme doivent donner les outils pour être sensible aux évolutions, pourtant il y a de la rigidité et peu d'évolution. | ||
− | + | A l'échelle des 14 instituts d'urbanisme en France il y a des décalages avec les réalité de métier. | |
On observe avec une asymétrie entre l'enseignement et la pratique. Les enseignements ont évolués mais pas les référentiels de pratique. | On observe avec une asymétrie entre l'enseignement et la pratique. Les enseignements ont évolués mais pas les référentiels de pratique. | ||
− | Qu'est-ce qui a été manqué : Dans les années 50-70, l'urbanisme s'est constitué dans une perspective critique. Ensuite un tournant réflexif et capacitaire a agité le monde des métiers. | + | Qu'est-ce qui a été manqué : Dans les années 50-70, l'urbanisme s'est constitué dans une perspective critique. Ensuite un tournant réflexif et capacitaire a agité le monde des métiers. La cause est triple : |
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1. Quelle est la cause ? La question de la légitimité disciplinaire. | 1. Quelle est la cause ? La question de la légitimité disciplinaire. | ||
La légitimité est faite par les corpus, etc. Dans les années 70 l’urbanisme tourne autour de l'adossement aux carrières. Les différents textes de lois au 20eme siècle accentuent cela. Il y a une nécessité formé toujours plus de jeunes à l'urbanisme. Les instituts recrutent des praticiens. 40% des enseignants sont des praticiens. 30% dépendent de la commande public. Les pédagogies patinent. Il a fallut bâtir un champ de légitimation par la pratique et la professionnalisation : Ingénieurs en corps, architectes en ordre, urbanistes en scientifique (technico-scientifique). C’est l’apparition de l'Association de promotion pour l'enseignement et la recherche, des référentiels métiers apparaissent. Il a fallut durcir pour revendiquer la professionnalisation. | La légitimité est faite par les corpus, etc. Dans les années 70 l’urbanisme tourne autour de l'adossement aux carrières. Les différents textes de lois au 20eme siècle accentuent cela. Il y a une nécessité formé toujours plus de jeunes à l'urbanisme. Les instituts recrutent des praticiens. 40% des enseignants sont des praticiens. 30% dépendent de la commande public. Les pédagogies patinent. Il a fallut bâtir un champ de légitimation par la pratique et la professionnalisation : Ingénieurs en corps, architectes en ordre, urbanistes en scientifique (technico-scientifique). C’est l’apparition de l'Association de promotion pour l'enseignement et la recherche, des référentiels métiers apparaissent. Il a fallut durcir pour revendiquer la professionnalisation. | ||
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On revendique la pluralité des disciplines de l'urbanisme. Le but est de manager des équipes pluriels et pluridisciplinaires | On revendique la pluralité des disciplines de l'urbanisme. Le but est de manager des équipes pluriels et pluridisciplinaires | ||
− | + | Il y a eu un tournant dans les pédagogies. Chacune des discipline va faire de l'instrument sa raison d'être (La sociologie fait des enquêtes, l’économie fait de la statistique, la géographie de la production environnementale) | |
Le processus de projet va singer de plus en plus la manière dont le projet est enseigné,. | Le processus de projet va singer de plus en plus la manière dont le projet est enseigné,. | ||
3. Puisqu'il s'agit de former à la conduite de projet que-est-ce qui est à remarquer ? | 3. Puisqu'il s'agit de former à la conduite de projet que-est-ce qui est à remarquer ? | ||
− | + | Ça répond à la recherche de débouché pour les étudiants. Ca produit des éloignement de l'intention initiales de l'urbanisme. Derrière, il y a le monde tel qu'il est avec le développement de la ville et l'actionnisme. L'univers et l'imaginaire derrière cette torsion sont ceux de la ville monde. Les urbaniste doivent être les acteurs d'une évolution fondamentale d'une ville mondialisé, néolibérale qui avec la culture, les festivités, la buccolisation, la patrimonialisation traduise la direction généralisation des agglomérations. | |
Il y a des courants de pensée qui profitent d'une culture de « je suis la pour me former rapidement au développement qui s'impose », c'est un régime bâtisseur avec une croyance productiviste. Il s'agit de faire des instituts d'urbanisme des outils politique . C'est-à-dire des acteurs formatifs pour fournir l'outillage technique juridique et humain à ce type de développement. | Il y a des courants de pensée qui profitent d'une culture de « je suis la pour me former rapidement au développement qui s'impose », c'est un régime bâtisseur avec une croyance productiviste. Il s'agit de faire des instituts d'urbanisme des outils politique . C'est-à-dire des acteurs formatifs pour fournir l'outillage technique juridique et humain à ce type de développement. | ||
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La question est de savoir où est la perspective critique qui permette de nourrir l'un et l'autre. | La question est de savoir où est la perspective critique qui permette de nourrir l'un et l'autre. | ||
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On a affaire à une science du gouvernement avec une normation techno-scientifique (Foucault). Des organisations qui œuvres au conditionnement des conduites et détournent des perspective critique. | On a affaire à une science du gouvernement avec une normation techno-scientifique (Foucault). Des organisations qui œuvres au conditionnement des conduites et détournent des perspective critique. | ||
Version du 12 janvier 2018 à 18:43
- 2017.12.11 - Les formations universitaires en urbanisme. Vers un nouveau gouvernement des corps (de métiers)? par Guillaume Faburel (Université Lyon 2). Guillaume Faburel rend compte de ses recherches, en France, relatives aux formations en urbanisme et à leur impensé socio-écologique. La conférence ouvre à une discussion à propos des formations en urbanisme en Suisse romande.
Sommaire
Participer
Lundi 11 décembre 2017 12 h 15 - 14 h 3DD espace de concertation 3, rue David Dufour, Genève.
L’entrée est libre, mais l’inscription obligatoire au moyen du formulaire ci-après : Rejoindre et participer
Documentation
Situation
La séance se passe sur le plateau du haut. Il y a environ 35 personnes assises en rang devant un bureau où est assis l'intervenant. Le public est composé d'étudiants, d'ex. étudiants, de chercheurs, de praticiens (notamment de l’Office Urbanisme) et des personnes de la société civile intéressé par le sujet.
L’intervenant est Guillaume Faburel - Professeur d'études urbaines
Verbatim
J'ai été formé en institution d'urbanisme et j'enseigne depuis 20 ans. Des évolutions sont à constater au vue des enjeux du devenir urbain.
Je travail sur les enjeux socio-écologique et les formes alternatives de démocratie, là où les imaginaires et les valeurs sont amené à être questionné.
Je pars du constat que de nombreuses villes ont mutées pour aller vers un statut de villes monde et je considère les impacts socio-écologique de cette évolution.
Les grilles pédagogiques et les formats pour travailler sur ce monde en pleine mutations sont à rechercher longtemps. J'observe que les formations sont statiques.
Les mondes de la pratique sont amenés dans une terminologie qui traduit un défaut de maitrise : Labile Agile Mutable, Ephémère.
Cette lexicographie des discours pratiques montre une recherche de résilience, qui renvoi à une instabilité.
Les enjeux sociologique politique écologique sont autrement posés. Les métiers sont amenés à faire évoluer leurs référentiels d'action. Les formations en urbanisme doivent donner les outils pour être sensible aux évolutions, pourtant il y a de la rigidité et peu d'évolution.
A l'échelle des 14 instituts d'urbanisme en France il y a des décalages avec les réalité de métier.
On observe avec une asymétrie entre l'enseignement et la pratique. Les enseignements ont évolués mais pas les référentiels de pratique.
Qu'est-ce qui a été manqué : Dans les années 50-70, l'urbanisme s'est constitué dans une perspective critique. Ensuite un tournant réflexif et capacitaire a agité le monde des métiers. La cause est triple :
1. Quelle est la cause ? La question de la légitimité disciplinaire. La légitimité est faite par les corpus, etc. Dans les années 70 l’urbanisme tourne autour de l'adossement aux carrières. Les différents textes de lois au 20eme siècle accentuent cela. Il y a une nécessité formé toujours plus de jeunes à l'urbanisme. Les instituts recrutent des praticiens. 40% des enseignants sont des praticiens. 30% dépendent de la commande public. Les pédagogies patinent. Il a fallut bâtir un champ de légitimation par la pratique et la professionnalisation : Ingénieurs en corps, architectes en ordre, urbanistes en scientifique (technico-scientifique). C’est l’apparition de l'Association de promotion pour l'enseignement et la recherche, des référentiels métiers apparaissent. Il a fallut durcir pour revendiquer la professionnalisation.
Pour former des professionnels, il a fallu recourir à une reconnaissance publique de ce que devrait être le champ disciplinaire de l'urbanisme.
2. Quel est la conséquence ? Ce n'est pas neutre pour les formations. Ce durcissement a eu des effets sur les professionnels, les programmes etc. Quelques choses va primer, c'est la question de l'outils et de l'instrument. Cela a conduit à une représentation instrumental de la pédagogie, à une torsion de la formation vers : le processus et le management
Le Processus c'est comment faire de l'urbaniste un chef d'orchestre (ce que l'on retrouve beaucoup dans les formations. L'urbaniste en médiateur de la complexité).
On revendique la pluralité des disciplines de l'urbanisme. Le but est de manager des équipes pluriels et pluridisciplinaires
Il y a eu un tournant dans les pédagogies. Chacune des discipline va faire de l'instrument sa raison d'être (La sociologie fait des enquêtes, l’économie fait de la statistique, la géographie de la production environnementale)
Le processus de projet va singer de plus en plus la manière dont le projet est enseigné,.
3. Puisqu'il s'agit de former à la conduite de projet que-est-ce qui est à remarquer ? Ça répond à la recherche de débouché pour les étudiants. Ca produit des éloignement de l'intention initiales de l'urbanisme. Derrière, il y a le monde tel qu'il est avec le développement de la ville et l'actionnisme. L'univers et l'imaginaire derrière cette torsion sont ceux de la ville monde. Les urbaniste doivent être les acteurs d'une évolution fondamentale d'une ville mondialisé, néolibérale qui avec la culture, les festivités, la buccolisation, la patrimonialisation traduise la direction généralisation des agglomérations.
Il y a des courants de pensée qui profitent d'une culture de « je suis la pour me former rapidement au développement qui s'impose », c'est un régime bâtisseur avec une croyance productiviste. Il s'agit de faire des instituts d'urbanisme des outils politique . C'est-à-dire des acteurs formatifs pour fournir l'outillage technique juridique et humain à ce type de développement.
Pour quoi dans les institut d'urbanisme la question du périurbain n'est pas approché ? Parce que le périurbain sort de la volonté politique de développement. Il y a donc une disposition relative à ce type de réalité.
L'urbanisme universitaire est devenu un champ technique de formation spécialisé Dans les années 90 il y avait des corpus analytique et critique remarqué. C'est substitué à cela un couple processus, management, savoir faire.
La question est de savoir où est la perspective critique qui permette de nourrir l'un et l'autre.
Il existe 2 points d'accroche : On a affaire à une science du gouvernement avec une normation techno-scientifique (Foucault). Des organisations qui œuvres au conditionnement des conduites et détournent des perspective critique.
Il y a un changement dans le corpus de l'urbanisme. Où trouve-t-on une perspective critique ? sans même parler d'écologie etc. On a une forme de contingence qui a tout les atour d'une science du gouvernement. Elle ne font pas intervenir les savoir qui apporte une perspective critique.
Il y a une sélection qui s’opère, qui participe à la construction technique et normative.
Dernier point : Comment sortir de la science de gouvernement. Comment créer un parcours, une polarité ? Au bout du bout il y a au final un manquement qui est la conception de l'écologie. Celle-ci oblige à repenser la finitude. Les formations sont amenés à sortir des murs
Il y a des évolutions marginale qui montre que la question de l’anthropocène.
Les formations peuvent devenir des scène de controverses. Les formations peuvent devenir des lieux de disputes.