2019.01.16 - Cours Public du MDT : Vers un Laboratoire des Infrastrutures Critiques : Différence entre versions

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* Co-auteur.trice.s
 
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**    Rieul Techer
 
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* Nicolas Loubet - Profil Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/nicolasloubet
 
* Nicolas Loubet - Profil Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/nicolasloubet
 
Chercheur de formation (en géosciences), autodidacte des pratiques numériques et actif dans des communautés contributives depuis 2010, Nicolas a co-fondé les sociétés Umaps et Bluenod et co-animé le média social Knowtex. Depuis fin 2018, il est « enseignant-chercheur » (en binôme avec Rieul Techer) pour la coopérative de recherche Oxamyne (Oxalis & La MYNE). Il conçoit et développe des programmes de recherche ’non standard’ (comme DAISEE). De 2014 à 2018, il a co-animé avec Clément Epié – le studio Cellabz pour conseiller stratégiquement les dirigeant.e.s sur les changements provoqués par les « nouvelles technologies de l’information ».
 
Chercheur de formation (en géosciences), autodidacte des pratiques numériques et actif dans des communautés contributives depuis 2010, Nicolas a co-fondé les sociétés Umaps et Bluenod et co-animé le média social Knowtex. Depuis fin 2018, il est « enseignant-chercheur » (en binôme avec Rieul Techer) pour la coopérative de recherche Oxamyne (Oxalis & La MYNE). Il conçoit et développe des programmes de recherche ’non standard’ (comme DAISEE). De 2014 à 2018, il a co-animé avec Clément Epié – le studio Cellabz pour conseiller stratégiquement les dirigeant.e.s sur les changements provoqués par les « nouvelles technologies de l’information ».
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=Prises de notes=
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https://pad.lamyne.org/labo-infra-critique?view#22-pr%C3%A9sentation
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==Introduction==
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Ce cours public s’inscrit dans le cadre du cours ‘Les nouvelles architectures de la décision collective’ du Master en Développement Territorial de l’Université de Genève (MDT). Pour information, l’année dernière, le cours avait pour fil rouge ‘les métiers de l’urbanisme’.
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Rieul et Nicolas ouvrent la série de cours. La prochaine intervention aura lieu le 5 Février en compagnie de Loïc Blondiaux (spécialiste de la “démocratie participative”). Le mercredi 23/02, Matthias Lecoq présentera ses traveaux sur la participation dans le champ de l’urbanisme.
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==Présentation==
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Le protocole de documentation adopté dans ce cours est une introduction aux pratiques contributives. Tout ce qui est introduit dans ce cours sont pratiques de la MYNE & DAISEE.
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Rieul et Nicolas se reconnaissent pleinement comme contributeurs de l’espace du 3DD (cf. les CGC). Leur but n’est pas de retenir les présent.e.s à ce cours public (cf. la “loi des deux pieds”).
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Rieul et Nicolas sont enseignants-chercheurs pour la coopérative Oxamyne (co-initiée par la MYNE et Oxalis) et sont contributeurs de communs (la MYNE, DAISEE, TILIOS, etc.).
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Rieul et Nicolas commencent leur intervention en mettant en discussion quelques concepts et figures mobilisé.e.s dans les “discours sur l’innovation” (avec lequels ils sont plutôt réservés).
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* Loi de Moore : croissance des capacités de calcul pour adresser des thématiques de plus en plus complexes. Et cela impact l’ensemble des secteurs industriels mais aussi les systèmes politiques. La loi de moore n’a rien d’une loi, elle strictement auto-prédictive
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* Internet of things : si on peut faire parler des ordinateurs, on peut tout faire parler.
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* Elon Musk : le pari d’E. Musk est que par une abondance de calcul on peut “disrupter” un certain nombre de secteurs industriels interconnectés. Dans le paradigme de Musk, les voitures Tesla sont moins des voitures que des supers calculateurs équipés de routes, dédiés à l’interprétation du monde. (Cf. les travaux de G.Musquet sur le hack d’une Tesla).
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* Cornucopianisme : fantasme d’une innovation infinie. Voir : Les marchands de doute.
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* Hybridation : comment des choses pensées au 18e et 19e siècle survivent avec le temps et se rajoutent à d’autres choses contemporaines. Cela génère une complexité de perception de ce qui est en train de se passer. Des arrangements de système(s) sont en cours.
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La “problématique” de l’architecture de la décision collective est intéressante à investiguer au prisme du secteur de l’énergie car elle est partout. Dans un contexte croissance ‘exponentielle’ de la puissance de calcul, tout se connecte à tout, et des secteurs industriles (transport, télécom, électricité…) pensés indépendamment les uns des autres rentrent en conflit.
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Des polarités entre “outsiders” et “insiders” se font jour dans ce contexte. Ceux qui étaient encore marginaux ces dernières années… ont le potentiel pour être les “survivant dans le monde qui vient”. Cf. l’expérience du compteur Geiger open source Safecast - publicisée par Joi Ito (MIT Media Lab) initiée dans le contexte de la catastrophe de Fukushima en 2011.
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Question : est-ce que ce qui est raconté est un récit ou une réalité ? Réponse : les deux.
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Nous apprenons à prendre conscience collectivement d’un monde complexe, incertain, ambigu (VICA), où s’affrontent des “régimes de vérité”. Dans ce monde co-existent “croissance” et “résilience”, “consommation’ et 'contribution”, “captation” et “réciprocité”, etc. La mission du design contemporain est d’adresser ces tensions, de “travailler” la forme de ces systèmes.
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Question : ce récit se retrouve peu ou prou dans toutes les “doxa alternatives” (e.g. dans le suburbanisme). Vous faites un effort pour fonder la posture mais quelle est la singularité du tiers-lieu(x) ? Réponse : l’informatique rend possible des émergences insolites en tiers-lieux.
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Personnellement et collectivement Rieul et Nicolas n’ont pas trouvé d’espace (avant la MYNE) pour travailler ces questions, que ce soit dans le monde académique, industriel et même associatif. La MYNE se définit comme un espace de liberté pour expérimenter pleins de choses en mettant au coeur les pratiques de convivialité, collégialité, réciprocité et mutualité.
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La MYNE a été initiée en 2014 au travers d’une association loi 1901 (La Paillasse Saône). Le but initial était “d’accompagner des projets cleantech et biotech”. La première configuration reposait sur un bureau ; elle a été “bazardée” au profit d’une configuration collégiale (pour éviter de mimer le cadre des “structures déjà en place”). La mission actuelle de la MYNE est de mettre en capacité d’agir des personnes et des collectifs qui adressent des questions complexes en lien avec l’Anthropocène. Et ce qui fait tenir les mynois.e.s ensemble, c’est la collégialité. L’expérience de la MYNE est ‘dure’ car elle accepte la pluralité (≠ simplisme).
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En définitive, avec la MYNE, il s’agit moins de définir une singularité que d’un contexte.
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Remarque : le discours de la “nouveauté” dessert le propos ; le neuf relève du marketing. Rebond : cela étant, à la MYNE, comme dans tous les tiers-lieux (de la famille des TILIOS), s’orgaisent des rencontres qui provoquent l’émergence de pensées et pratiques atypiques.
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Dans le cas de la MYNE, il y a un refus de la subordination (par design), pas de la hierarchisation (compatible avec la culture de la collégialité). Par ailleurs, il y a aussi un refus de l’urgence (car elle empêche de penser). La question critique est celle de la responsabilité.
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Ce qui se fait à la MYNE, par le jeu des rencontres, sont des petits arrangements culturels qui s’incarnent dans des situations concrêtes. Les individus passent sans cesse de l’une à l’autre.
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2- Ressources
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* Une histoire de la MYNE sur l’encyclopédie libre Movilab
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* Thèse d’Antoine Burret sur la configuration en Tiers-Lieu(x)
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* Pour une pensée de la fin du numérique (Alexandre Monnin)
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* Accueillir les non humains dans les communs (Lionel Maurel)
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=Diaporama=
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Diaporama (CC-BY-SA) : https://frama.link/2019_NouvellesArchiDecisionsCollectives

Version actuelle datée du 23 janvier 2019 à 13:37

Avant propos

Ce document - contributif - soutient les réflexions et discussions (en cours) sur la pertinence d’un Laboratoire des Infrastrutures Critiques, entre Lyon et Genève (pour commencer).

  • Co-auteur.trice.s
    • Rieul Techer
    • Nicolas Loubet


Contexte

Après échange avec le sociologue Antoine Burret, actuellement en charge du développement du 3DD et historiquement confrère et praticant des tiers-lieux (et notamment avec la MYNE à LYon) - cf. sa thèse sur le concept de tiers-lieux (2017) - a émergé un intérêt commun à travailler et faire émerger ensemble un cadre de travail autour des “Infrastructures Critiques”.

Dans ce cadre, Antoine nous invite, Nicolas L. et Rieul T., à intervenir dans le contexte du cours ouvert Les nouvelles architectures de la décision collective. Partager, discuter, construire pour un retour d’expérience des pratiques initiées et poursuivies à la MYNE sur ces sujets.

Titré “Les nouvelles architectures de la décision collective. Partager, discuter, construire”, ce cours public souhaite mettre en discussion différents nouveaux dispositifs de la décision collective plaçant « arts » et autre « permis de faire » au cœur de la réflexion, singulièrement du point de vue de la fabrique de l’espace.

En effet, les réflexions engagées autour de la question des communs déstabilisent les cadres qui ont présidé, jusqu’à il y a peu, à l’action sur l’espace. Là où prévalaient les grands arbitrages institutionnels, les principes d’allocations des ressources, les référentiels utilitaristes de la justice… émerge une conception avant tout dialogique de l’ordre collectif, valorisant engagement mutuel et rapports de réciprocité dans une éthique du faire. De nouvelles architectures du travail collectif émergent, appelées à bouleverser nos manières de produire la ville et le territoire. Les tiers-lieux se multiplient, esquissant d’autres voies de participation active à la fabrique urbaine.

Ce cours public est constitué d’un cycle de 9 conférences, érudites, tout en restant accessibles à un large public, qui se tiendront, tous les premiers mercredis du mois, au 3DD - Espace de concertation (au 3 rue David-Dufour à Genève) entre 12h15 et 13h45.

Présentation

TITRE : Des tiers-lieux pour agir sur la transition écologique aux coopératives de recherche pour soigner les infrastructures critiques - Une histoire (subjective) de la MYNE & DAISEE.

RÉSUMÉ : “Les tiers-lieux esquissant d’autres systèmes de participation des citoyen.ne.s à la fabrique urbaine” nous proposons une discussion sur le sujet, à partir du retour d’expérience de la MYNE (laboratoire citoyen organisé en tiers-lieux à Lyon) et de DAISEE (programme de recherche sur la gouvernance des infrastructures critiques, dont les réseaux énergétiques).

BIOGRAPHIES

Ingénieur de formation (énergie et propulsion), puis formé au développement de projets énergétiques en contexte international et enfin “déformé” à la compréhension des enjeux de construction des sciences et techniques enn lien avec la société, ainsi que des relations science-société-démocratie, Rieul a été salarié d’un grand groupe énergétique, une start-up du domaine de l’énergie et une agence du gouvernement en charge de l’énergie de l’environnement jusqu’en 2013. Dans le même temps, il s’est éduqué à l’entrepreneuriat. Depuis fin 2018, il est « enseignant-chercheur-entrepreneur » (en binôme avec Nicolas Loubet, notamment) pour la coopérative de recherche Oxamyne (Oxalis & La MYNE), co-concepteur et co-initiateur du programme de recherche citoyen DAISEE sur la transition énergétique et contributeur à la MYNE.

Ses champs d’exploration et de travail actuels sont les infrastrutures critiques (notamment énergétiques) et le développement d’une pensée complexe de l’énergie. Fin 2017, il a participé à poser les bases d’une structure coopérative de recherche - Oxamyne - ayant vocation à apporter une réponse au développement de projets de recherche sur une base coopérative et à l’expérimentation de modalités juridiques de développement de projets professionnels. En 2016, il a participé, avec une communauté de contributeurs.trices mynois.e.s, au développement du programme de recherche DAISEE (https://daisee.org) sur la gouvernance de l’énergie en (bien) commun(s), et plus largement sur la transition énergétique. Ce programme se développe notamment dans le cadre de terrains d’expérimentation tel que celui du village de Prats-de-Mollo (Pyrénées Orientales) visant d’autonomie énergétique d’ici 2021 et se veut international et ouvert. En 2013, il a monté un projet de thèse qui n’a pas bouti et a provoqué - avec le soutien d’autres collègues ingénieurs-chercheurs-activistes - la création en 2014 d’un objet singulier, “un laboratoire de recherche et d’expérimentation citoyen dédié aux biotech et cleantech” (La Paillasse Saône) qui deviendra en 2017 la MYNE, un “laboratoire de de recherche - en tiers-lieux - pour les citoyen.en.s qui agissent sur les transitions et expérimentent le(s) futur(s)”.

Chercheur de formation (en géosciences), autodidacte des pratiques numériques et actif dans des communautés contributives depuis 2010, Nicolas a co-fondé les sociétés Umaps et Bluenod et co-animé le média social Knowtex. Depuis fin 2018, il est « enseignant-chercheur » (en binôme avec Rieul Techer) pour la coopérative de recherche Oxamyne (Oxalis & La MYNE). Il conçoit et développe des programmes de recherche ’non standard’ (comme DAISEE). De 2014 à 2018, il a co-animé avec Clément Epié – le studio Cellabz pour conseiller stratégiquement les dirigeant.e.s sur les changements provoqués par les « nouvelles technologies de l’information ».

Prises de notes

https://pad.lamyne.org/labo-infra-critique?view#22-pr%C3%A9sentation

Introduction

Ce cours public s’inscrit dans le cadre du cours ‘Les nouvelles architectures de la décision collective’ du Master en Développement Territorial de l’Université de Genève (MDT). Pour information, l’année dernière, le cours avait pour fil rouge ‘les métiers de l’urbanisme’.

Rieul et Nicolas ouvrent la série de cours. La prochaine intervention aura lieu le 5 Février en compagnie de Loïc Blondiaux (spécialiste de la “démocratie participative”). Le mercredi 23/02, Matthias Lecoq présentera ses traveaux sur la participation dans le champ de l’urbanisme.

Présentation

Le protocole de documentation adopté dans ce cours est une introduction aux pratiques contributives. Tout ce qui est introduit dans ce cours sont pratiques de la MYNE & DAISEE.

Rieul et Nicolas se reconnaissent pleinement comme contributeurs de l’espace du 3DD (cf. les CGC). Leur but n’est pas de retenir les présent.e.s à ce cours public (cf. la “loi des deux pieds”).

Rieul et Nicolas sont enseignants-chercheurs pour la coopérative Oxamyne (co-initiée par la MYNE et Oxalis) et sont contributeurs de communs (la MYNE, DAISEE, TILIOS, etc.).

Rieul et Nicolas commencent leur intervention en mettant en discussion quelques concepts et figures mobilisé.e.s dans les “discours sur l’innovation” (avec lequels ils sont plutôt réservés).

  • Loi de Moore : croissance des capacités de calcul pour adresser des thématiques de plus en plus complexes. Et cela impact l’ensemble des secteurs industriels mais aussi les systèmes politiques. La loi de moore n’a rien d’une loi, elle strictement auto-prédictive
  • Internet of things : si on peut faire parler des ordinateurs, on peut tout faire parler.
  • Elon Musk : le pari d’E. Musk est que par une abondance de calcul on peut “disrupter” un certain nombre de secteurs industriels interconnectés. Dans le paradigme de Musk, les voitures Tesla sont moins des voitures que des supers calculateurs équipés de routes, dédiés à l’interprétation du monde. (Cf. les travaux de G.Musquet sur le hack d’une Tesla).
  • Cornucopianisme : fantasme d’une innovation infinie. Voir : Les marchands de doute.
  • Hybridation : comment des choses pensées au 18e et 19e siècle survivent avec le temps et se rajoutent à d’autres choses contemporaines. Cela génère une complexité de perception de ce qui est en train de se passer. Des arrangements de système(s) sont en cours.

La “problématique” de l’architecture de la décision collective est intéressante à investiguer au prisme du secteur de l’énergie car elle est partout. Dans un contexte croissance ‘exponentielle’ de la puissance de calcul, tout se connecte à tout, et des secteurs industriles (transport, télécom, électricité…) pensés indépendamment les uns des autres rentrent en conflit.

Des polarités entre “outsiders” et “insiders” se font jour dans ce contexte. Ceux qui étaient encore marginaux ces dernières années… ont le potentiel pour être les “survivant dans le monde qui vient”. Cf. l’expérience du compteur Geiger open source Safecast - publicisée par Joi Ito (MIT Media Lab) initiée dans le contexte de la catastrophe de Fukushima en 2011.

Question : est-ce que ce qui est raconté est un récit ou une réalité ? Réponse : les deux.

Nous apprenons à prendre conscience collectivement d’un monde complexe, incertain, ambigu (VICA), où s’affrontent des “régimes de vérité”. Dans ce monde co-existent “croissance” et “résilience”, “consommation’ et 'contribution”, “captation” et “réciprocité”, etc. La mission du design contemporain est d’adresser ces tensions, de “travailler” la forme de ces systèmes.

Question : ce récit se retrouve peu ou prou dans toutes les “doxa alternatives” (e.g. dans le suburbanisme). Vous faites un effort pour fonder la posture mais quelle est la singularité du tiers-lieu(x) ? Réponse : l’informatique rend possible des émergences insolites en tiers-lieux.

Personnellement et collectivement Rieul et Nicolas n’ont pas trouvé d’espace (avant la MYNE) pour travailler ces questions, que ce soit dans le monde académique, industriel et même associatif. La MYNE se définit comme un espace de liberté pour expérimenter pleins de choses en mettant au coeur les pratiques de convivialité, collégialité, réciprocité et mutualité.

La MYNE a été initiée en 2014 au travers d’une association loi 1901 (La Paillasse Saône). Le but initial était “d’accompagner des projets cleantech et biotech”. La première configuration reposait sur un bureau ; elle a été “bazardée” au profit d’une configuration collégiale (pour éviter de mimer le cadre des “structures déjà en place”). La mission actuelle de la MYNE est de mettre en capacité d’agir des personnes et des collectifs qui adressent des questions complexes en lien avec l’Anthropocène. Et ce qui fait tenir les mynois.e.s ensemble, c’est la collégialité. L’expérience de la MYNE est ‘dure’ car elle accepte la pluralité (≠ simplisme).

En définitive, avec la MYNE, il s’agit moins de définir une singularité que d’un contexte.

Remarque : le discours de la “nouveauté” dessert le propos ; le neuf relève du marketing. Rebond : cela étant, à la MYNE, comme dans tous les tiers-lieux (de la famille des TILIOS), s’orgaisent des rencontres qui provoquent l’émergence de pensées et pratiques atypiques.

Dans le cas de la MYNE, il y a un refus de la subordination (par design), pas de la hierarchisation (compatible avec la culture de la collégialité). Par ailleurs, il y a aussi un refus de l’urgence (car elle empêche de penser). La question critique est celle de la responsabilité.

Ce qui se fait à la MYNE, par le jeu des rencontres, sont des petits arrangements culturels qui s’incarnent dans des situations concrêtes. Les individus passent sans cesse de l’une à l’autre. 2- Ressources

  • Une histoire de la MYNE sur l’encyclopédie libre Movilab
  • Thèse d’Antoine Burret sur la configuration en Tiers-Lieu(x)
  • Pour une pensée de la fin du numérique (Alexandre Monnin)
  • Accueillir les non humains dans les communs (Lionel Maurel)

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