2018.09.28 - Synthèse de Simon Gabrell

De Wiki 3DD - Espace de concertation
Par Simon Gaberell
Coordinateur de la plateforme de développement urbain
HES-SO Genève
Domaine autour de la table : culture ; architecture ; urbanisme ; transport ; géographe ; étudiants en développement territorial ; management ; plan directeur ; paysage et forêt ; études urbaines

Problématique proposée

Des problématiques qui sont urbaines, mais traitées à l’échelle du territoire du Grand Genève. Ces enjeux débordent sur le territoire :

  • l’échelle d’intervention du Grand Genève est-elle la bonne ?
  • Les instances de gouvernance sont-elles les bonnes ? Sont-elles à la bonne échelle ?

Comment accompagner la confrontation politique entre des collectivités qui identifient des besoins des problèmes communs mais chacun avec sa propre stratégie. Comment gérer les différents niveaux d’engagement ?

Identification initiale de faiblesses, de manques

  • Initialement, plutôt un programme de développement d’infrastructure impulsé par la confédération
  • Des projets non réalisés.
  • Les projets initiés dans le cadre du Grand Genève ne sont pas reconnus comme tel. Il y a d’abord un réflexe institutionnel local territorial.
  • Dans les jeux relationnels, si on est toujours à somme nulle, n’encourage pas à y aller. Les deux ne sont pas gagnants.
  • Un territoire qui se développe de manière organique et qu’on essaie d’organiser. L’échelle territoriale c’est l’échelle de projet. Trouver plutôt des projets rassembleur. Des projets plus modestes, mais qui font sens et les réaliser.
  • Temporalité longue des projets pas en adéquation avec les attentes et les discours.
  • difficulté du rééquilibrage économique : comment attirer des emplois sur France ? Le différentiel notamment en termes de réglementation pousse les entreprises à avoir leur siège à Genève. Une thématique structurante pour le territoire, mais sans réelle solution.
  • Manque un élément identité propre qui permet de faire ensemble. Quelle serait l’identité porteur du Grand Genève qui permet d’évaluer positivement ce que fait de l’autre côté de la frontière et d’y voir un gain positif pour l’agglomération ?
  • Réalité vécue ne colle pas avec la vision régionale.
  • Réfléchir en termes d’équipements, d’aménagement pour rééquilibrer le territoire.
  • Manquerait-il un marketing territorial ? vs ce sont les projets qui font le territoire ?
  • La réalité du quotidien est que les services ne se parle que peu.
  • Un manque d’analyse qualitative permettant de reconnaître la spécificité des territoires existants plutôt qu’une approche quantitative de développement.

Qui amène à une reformulation de la question initiale

  • L’enjeu n’est pas lié à la gouvernance ni aux échelles qui sont multiples (de la région, des sous-régions, des projets, du vécu) Une identité commune est-elle utile ? est-ce nécessaire de penser à cette échelle ?
  • Normal que les préoccupations ne sont pas partagées à l’échelle régionale, n’empêche pas le développement de projets.
  • Échelle sous régionale et intercommunale = échelle de projet.
  • Échelle régionale est celle de la vision politique qui permet de cadrer les projets.
  • Comment dépasser l’approche technocratique pour le mettre en œuvre concrètement et répondre aux aspirations locales de la population ?
  • Le territoire vécu est-il un territoire en concurrence, porteur d’exclusion ? Comment trouver un sens collectif, avec un territoire offrant du sens aux habitants ?
  • Manque-t-il une vision prospective qu’il y avait eu à l’époque des zones de développement qui ont permis de structurer le territoire et de garantir la cohésion sociale, la qualité urbaine et des espaces verts ?
  • Finalement la question c’est celle comment on traduit entre les échelles ? Exemple de la pensée paysagère. La nécessité d’un récit intégrateur.

Et à la formulation de propositions

Refaire une narration de ce qui a été fait pour se projeter ? Un récit commun, pas une prospective technocratique.

les PACA comme exemple ? Ils ont lancé des visions différentes à une échelle moindre incluant les élus. Ce genre de discussion manque aujourd’hui en élargissant aux habitants. Difficulté d’inclure les élus locaux suisses qui ne s’approprient pas ces enjeux (« c’est un enjeu cantonal ») et ne favorisent pas la connaissance réciproque. Les PACA obligeaient les communes à participer. Partage d’information pour une vision partagée du territoire et des solidarités.

Est-ce devenu trop technocratique aujourd’hui ?

Quel territoire, quel devenir pour relancer une vision partagée du territoire. ?

La data comme outil au service de la construction d’un territoire partagé ? Les nouveaux instruments de gestion du territoire vont-ils transformer la façon de faire le territoire ? Partage des outils et des instruments de monitoring territorial ?

  • Les pratiques habitants ne sont-ils pas en avance sur la planification d’équipement dans leur déplacement quotidien ? Analyse fine des mobilités montreraient le grand Genève performer au quotidien.
  • Patrimoine : des différences également des deux côtés de la frontière. Il y a un manque de vision générale de ce que constitue le patrimoine historique de la région. Des différences de protection.
  • Construire un regard cartographique à l’échelle de la région dans une vision dynamique et informative sur un récit commun de nouveau.
  • Projet inclusif d’un atlas. Valorisation des données existantes.